Danses folkloriques, danses traditionnelles et danse de caractère

Danse d'inspiration folklorique lors du stage de danse de caractère de Boulogne-Billancourt en 2012

Danse du soleil sur une musique Klezmer

Nous avions souligné à quel point, les danses populaires, traditionnelles ou folkloriques constituaient une source d’inspiration pour la danse de caractère. Il convient d’aborder à présent, les concepts qui sous-tendent ces diverses définitions. En effet, si de nombreuses composantes les unissent, leur philosophie et leur démarche esthétique, les distinguent radicalement.

Danses traditionnelles et danses folkloriques participent toutes deux de cette affirmation identitaire développée au sein d’une société afin d’en maintenir la cohésion.

La danse, la musique, la littérature, la poésie ou encore l’artisanat participent de ces formes d’expression qui soudent les relations entre les individus d’un même groupe.

Folklore, par définition signifie, « science du peuple ». Chaque ethnie, peuple, pays, ou nation décline sa vision personnelle du monde et l’insuffle dans ses traditions. Ainsi, les danses folkloriques sont-elles le résultat d’un imaginaire collectif crée par une société donnée, pour cette même  société. Des danses nées du peuple pour le peuple et qui offrent, le plus souvent à l’occasion de fêtes, des opportunités pour s’unir, se divertir et se reconnaître de la même appartenance. Les danseurs traditionnels – pratiquants des danses « dites folkloriques » – furent de longs termes reconnus par les autres membres de la société,  comme les détenteurs d’un précieux pouvoir fédérateur.

En plus de rassembler, ces danses permettaient de préparer au travail de la terre, au combat, ou à la construction des édifices. Respirer, s’étirer, se muscler pour garder un corps délié, une santé résistante. Dans les textes sur les danses traditionnelles, il n’est pas rare de noter des références aux qualités physiques des individus, dont le danseur est le modèle : stature, force, vélocité. Une société vigoureuse et pérenne s’est longtemps s’envisagée  sous la forme d’une communauté d’êtres résistants.

Les mouvements utilisés étaient instinctivement adaptés, aux nécessités immédiates de survie mais également au climat et au relief du pays, en conséquence de quoi les danses ne se ressemblent pas d’un pays à l’autre, même si elles peuvent avoir des points communs.

A suivre…